Dans le cadre du projet MaHeWa (Marine Heatwaves & Water Adaptation), une équipe de l’Institut Louis Malardé (ILM) est actuellement en mission aux Gambier, en Polynésie française.
Ce déplacement s’inscrit dans le Work Package 2 – Task 2.2 du projet, consacré à l’étude des impacts des blooms d’algues nuisibles (HAB), et plus particulièrement à la ciguatera, une intoxication alimentaire d’origine marine provoquée par des micro-algues du genre Gambierdiscus.
L’objectif : comprendre comment les canicules marines influencent la présence, la croissance et la toxicité de ces micro-algues dans les lagons polynésiens. Ces travaux contribueront à l’évaluation des coûts de la tolérance thermique et des fonctions physiologiques affectées.
Sur place, les chercheurs suivent la composition génétique des populations naturelles de Gambierdiscus ainsi que leurs niveaux de toxicité. Deux stations de suivi environnemental ont été installées :
dans la baie de Rikitea
dans la baie de Gatavake
Ces dispositifs permettront de mieux comprendre comment la température, la lumière ou encore la salinité influencent la dynamique de ces micro-organismes toxiques. Les données recueillies serviront à anticiper les risques de ciguatera, qui constituent un enjeu majeur de santé publique et de résilience écologique dans le Pacifique.
Cette mission est menée sous la responsabilité de Mireille Chinain (ILM, EIO).
La Commune des Gambier invite la population à ne pas manipuler les appareils de mesure : les données collectées seront précieuses pour toutes les îles et contribueront à la préservation des lagons polynésiens face au changement climatique.
Māuruuru à l’équipe de l’ILM pour leur engagement au service de la science et du vivant marin !