Les récentes données issues de la bouée HOPE, déployée en Nouvelle-Calédonie, enrichissent les analyses de MaHeWa sur les effets des canicules marines (MHW) en révélant une dynamique à très haute fréquence de la biomasse planctonique en surface, capable de quadrupler en quelques heures et favorisant la formation accélérée de « neige marine » carbonée qui sédimente vers les abysses.
Dans les « déserts océaniques » tropicaux couvrant 60 % de la surface marine, les diazotrophes comme Trichodesmium créent des blooms massifs agissant comme engrais naturel, en fixant l’azote atmosphérique pour booster la chaîne alimentaire et le stockage de carbone – des mécanismes typiquement saisonniers (novembre à avril). Là j’embrayerais direct sur juillet 2025

En juillet 2025, une MHW persistante détectée via nos outils de prévision en partenariat avec Mercator Ocean serait à l’origine des efflorescences persistantes de Trichodesmium en plein hiver austral, créant des « oasis temporaires » positives pour la fixation du carbone en plein océan, mais interrogeant à la côte la résilience des récifs coralliens déjà vulnérables. Les expériences à la bouée HOPE et en laboratoire menées par l’équipe HOPE – impliquant les doctorants Ambroise Delisée et Matthieu Savarino, ainsi que la microbiologiste Mercedes Camps – quantifient la sédimentation de cette neige marine et estiment la séquestration durable du CO₂. Les MHWs, de manière contre intuitive, pourraient temporairement conduire à augmenter la séquestration de CO2 dans l’Océan. Des étude conjointes HOPE-MeHeWa permettront d’en savoir plus dans les mois à venir.

Pour MaHeWa, ces insights biologiques permettent d’affiner notre évaluation des risques liés aux MHWs pour les écosystèmes côtiers et maintenant semi-hauturiers avec la bouée HOPE, et favorisant une adaptation proactive aux perturbations climatiques notamment en période hivernale.

Crédit photo : Sophie Bonnet.