Projets connexes

TIC TAC

Le projet TIC TAC (2023-2025), financé par le Parc Naturel de la Mer de Corail (gouvernement de Nouvelle-Calédonie) et l’IRD, vise à comprendre et anticiper les effets des vagues de chaleur marines sur les écosystèmes coralliens éloignés de Nouvelle-Calédonie, encore peu étudiés.

Ce projet propose un suivi sur le long terme des récifs d’Entrecasteaux et de Chesterfield, il surveille les conditions environnementales et l’état de santé des récifs coralliens. Des transects permanents et des capteurs de température, déployés lors de missions à bord de l’Amborella, permettent d’étudier la dynamique des populations coralliennes, avec des relevés in situ et des mesures écophysiologiques, pour comprendre le risque associé de blanchissement corallien.

En parallèle, le projet vise à améliorer notre compréhension de la prévisibilité des canicules marines dans l’espace économique de la Nouvelle-Calédonie. Combien de temps en avance, à quelle échelle spatiale, et avec quelle confiance peut-on prévoir l’occurrence d’une canicule marine ?

Les résultats doivent faciliter l’identification des zones coralliennes vulnérables ou résilientes et fournir des outils de prévision des risques de blanchissement, contribuant à la préservation des récifs et des communautés côtières.

Le projet TIC TAC intègre 13 chercheurs appartenant principalement à deux communautés : celle des écologistes/écophysiologistes, spécialistes des récifs coralliens, et celle des océanographes physiciens, spécialistes de la variabilité climatique dans le Pacifique tropical.

SAVE

Le projet SAVE est dédié à l’étude de la Signature de l’Adaptation/Acclimatation Épigénétique Rapide au Réchauffement Climatique chez les Coraux : Une Avancée dans la Gestion des Écosystèmes pour Sauver les Coraux. Ce projet combinera des technologies de séquençage et des approches innovantes pour :

i) mieux comprendre les dynamiques spatiales et temporelles de la diversité intraspécifique chez les coraux ;
ii) étudier les mécanismes génétiques, épigénétiques et microbiens d’adaptation/acclimatation des coraux au stress thermique ;
iii) identifier des biomarqueurs de thermotolérance pour améliorer la gestion des écosystèmes.

La Terre subit des changements environnementaux accélérant l’érosion de la biodiversité. Les récifs coralliens sont parmi les écosystèmes les plus touchés par ces bouleversements, car ils dépendent des coraux qui vivent à la limite supérieure de leur tolérance thermique. La diversité intraspécifique des coraux est cruciale pour leur maintien, car elle détermine le potentiel adaptatif des organismes face aux changements actuels.

La diversité intraspécifique englobe initialement la diversité génétique, phénotypique et fonctionnelle au sein d’une espèce. Cependant, des éléments non codés génétiquement, tels que l’information épigénétique et la composition du holobionte, peuvent varier entre les individus et contribuer à l’ajustement phénotypique.

Ces objectifs seront atteints par l’étude dans l’espace et dans le temps des populations naturelles de coraux le long d’un gradient écologique de fréquence du stress thermique, en utilisant une approche intégrative des Omics.

RESOLAG 2

Le projet RESOLAG-2 a pour objectif d’identifier les indicateurs les plus appropriés pour suivre les variations environnementales et leurs impacts sur les performances et l’état physiologique et sanitaire des huîtres perlières et la biodiversité des lagons sur plusieurs lagons perlicoles aux conditions environnementales contrastées.

Pour ceci, nous déploierons des huîtres sentinelles qui seront suivies (biométries, état physiologique) de la transition de la saison fraiche jusqu’à la fin de la saison chaude et nous suivrons une série de paramètres environnementaux (instrumentation) et appliquerons des approches d’ADNe.
Les quatre îles choisies pour l’étude sont les suivants :
– Takapoto (Tuamotu)
– Takaroa (Tuamotu)
– Ahe (Tuamotu)
– Mangareva (Gambier)
○ Financeur(s) : Direction des ressources Marines (DRM) de Polynéise française
○ Partenaires principaux : UMR SECOPOL, UMR LEMAR, UAR CRIOBE, UMR ENTROPIE

PEPR AMWI

Le projet AMWI’ SOLU-BIOD Living Lab vise à développer des stratégies de gestion intégrée alternatives des bassins versants dans les îles tropicales et des solutions pour promouvoir la résilience des socio-écosystèmes des îles tropicales.

Le living lab AMWI étudie les Solutions fondées sur la Nature (SfN) appliquées aux hautes îles volcaniques de Polynésie française, de la crête montagneuse à la crête récifale ; ces méta-écosystèmes vulnérables sont soumis à des pressions très contrastées, exercées par des populations qui en sont hautement dépendantes par les services écosystémiques rendus. L’activité du living lab AMWI est structurée autour de quatre questions principales qui sont déclinées par plusieurs actions :
Comment les formes actuelles de gestion des environnements terrestres, côtiers et marins, associées aux contraintes socio-économiques locales et aux contraintes plus globales, façonnent-elles la dynamique des des socio-écosystèmes polynésiens?
Peut-on co-développer des SfN innovantes pour contribuer à la conservation et/ou la restauration des méta-écosystèmes dégradés en milieu tropical insulaire afin de maintenir l’accès à une bioressource durable et la santé des populations?
Comment peut-on co-concevoir et tester, avec les acteurs locaux, des stratégies de gestion adaptative permettant la mise en œuvre des SfN identifiées tout en s’inspirant des formes coutumières de gestion des ressources pour concevoir des paysages de bassins versants multifonctionnels, durables et résilients ?
Peut-on concevoir conjointement des indicateurs bio-culturels de l’impact des SfN conçues et mises en œuvre pour assurer le suivi à long terme de la biodiversité marine et terrestre ?
Le living lab AMWI décline ses activités autour de deux grands sujets :
• Changement transformateur des pratiques agricoles et aquacoles, limitation de l’utilisation de produits chimiques nocifs ou de farines animales et développement de systèmes antiérosifs innovants
• Restauration et amélioration de la productivité des récifs côtiers et des lagons

○ Financeur(s) : PEPR SOLUBIOD
○ Partenaires principaux : UAR CRIOBE (CNRS, EPHE, PSL), UMR SECOPOL (IFREMER, UPF, ILM, IRD), UAR MSH-P (CNRS, UPF)

PEPR AMWI
MaHeWa-OO

Le projet MaHeWa-OO financé par le programme LEFE-INSU (GMMC) pour 3 ans (2024-2026) est très complémentaire au projet MaHeWa. Il s’intéresse aux canicules marines dans le Pacifique Tropical Sud-Ouest hauturier et côtier, en prenant le cas des lagons de la Nouvelle-Calédonie. Il a pour objectif général de développer les recherches nécessaires à la mise en place d’outils fiables pour surveiller et prévoir ces événements extrêmes et leurs caractéristiques autour du territoire et dans les lagons.

Ce projet réunit des ingénieurs et des chercheurs des UMRs LEGOS, ENTROPIE, EIO, LOPS et MARBEC, basés en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie et en métropole, qui travaillent en collaboration forte avec Mercator-Ocean. Il vise à améliorer notre compréhension physique des canicules marines dans la région du Pacifique Sud-Ouest et de leurs caractéristiques à l’aide d’observations existantes in situ et satellitales, de la réanalyse GLORYS ; de comprendre aussi, à cette échelle régionale, leur impact sur les bas niveaux trophiques (nutriments jusqu’au phytoplancton) à travers les analyses de la réanalyse GLORYS-PISCES, des analyses des données satellitales de couleur de la mer, et d’une bouée “intelligente” localisée au large de Nouméa qui mesure en continu l’écosystème des premiers stades trophiques (HOPE).

Il prévoit d’étudier la prévisibilité des canicules marines et de leurs caractéristiques autour de la Nouvelle-Calédonie (ZEE), à court terme (quelques jours et semaines à l’avance) avec l’approche ensembliste développée à Mercator-Océan.

Enfin, en s’appuyant fortement sur les observations existantes in situ du SNO ReefTEMPS et d’observations dédiées complémentaires (déploiement de capteurs de température à l’extérieur et à l’intérieur des lagons clés), sur des observations satellite dédiées (par une production de produits haute résolution) et le déploiement d’une configuration numérique lagonaire à très haute résolution (~100m), il analysera le rôle des processus océaniques à fine-échelle autour des territoires (processus de méso et de sous-mésoéchelle, upwelling locaux, ondes internes de marée) et dans les lagons de Nouvelle-Calédonie (rôle des vagues, des passes et types de lagons par exemple).

Au final, il explorera des méthodes de downscaling statistique multivariées visant à obtenir les anomalies de température à la côte à partir des températures du large sur quelques lagons clés. Ceci, si ces méthodes s’avèrent fiables, avec la perspective de mettre en place un système d’alerte à court terme et d’un emploi léger, quelques jours/semaines à l’avance. Ce système pourrait être intégré au système opérationnel de suivi et de prévisions de CMEMS et de Mercator-Océan International.

HEAT

Le projet HEAT (financé par le Fonds Pacifique pour 2023-2025) est dédié à la compréhension et à la prévision des canicules marines et de leurs conséquences autour de quatre territoires : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, les îles Fidji, et Wallis et Futuna. Il vise à développer des outils de prévision des canicules à différentes échelles de temps et des indicateurs de risques associés pour la santé humaine et les ressources halieutiques.

Pour cela, ce projet se décline en 2 volets de recherche, et un volet de co-construction et de dissémination des résultats et outils, qui visent à (1) améliorer notre compréhension des canicules marines et terrestres passées et futures, et de leur prévisibilité dans les espaces économiques des 4 territoires et à la côte ; (2) construire des outils utiles, adaptés et pérennes de prévision des risques sur la santé humaine (en cas de canicule terrestre) et les ressources halieutiques (en cas de canicule marine).

Ce projet mobilise l’expertise de l’UMR LEGOS, de l’Université du Pacifique Sud, de l’IFREMER, de Météo France, du CSIRO et de l’Université de Tasmanie.